« Michael Jones passe son tour » : La dernière tournée du complice de Jean-Jacques Goldman ?

Il nous berce depuis 40 ans, du sommet des hit-parades, des plus grands zéniths jusqu'aux salles plus intimistes... Michael Jones régale encore le public sur scène, dans une tournée qui célèbre ses 60 ans de carrière et les 40 ans du succès de Je Te Donne. L'habitant du Nord-Isère nous a fait quelques confidences...

« Michael Jones passe son tour » : c'est écrit sur l'affiche. Cette tournée serait-elle un dernier tour de piste ?
« Ce sera la dernière tournée électrique. Après, je poursuivrai avec ma petite guitare acoustique, avec beaucoup moins de personnes. Mais cette tournée va quand même durer un bout de temps ! Avec un guitariste qui est une star en Angleterre, avec un groupe « The Feeling », ils ont été 6 fois n°1 là-bas... »

Vous fêtez vos 60 ans de carrière... vous avez donc commencé à 13 ans ?
« J'ai même commencé plus tôt, à 7 ans. C'était à l'école au Pays de Galles... mais mon premier concert, avec un vrai groupe, c'était à l'âge de 13 ans. A l'époque, je ne pensais pas vivre de ça. Quand j'ai commencé, je jouais pour le fun... et pour les filles ! Et ça marchait... Avec le recul, c'est une chance de vivre de sa passion. C'est un cadeau. »

Et le premier cadeau, c'était le succès de Je Te Donne, avec Jean-Jacques Goldman en 1985. C'était une surprise ?
« Oui, totalement. Je connaissais Jean-Jacques depuis le groupe Taï Phong à la fin des années 70. Nous étions restés très proches après la séparation de ce groupe. Nous avons écrit une simple chanson qui raconte notre histoire, à nous deux ! Deux personnes qui viennent d'horizons différents, de religions différentes, qui se mettent ensemble et qui avancent ensemble. C'était ça, la chanson, au départ. Et il se trouve que beaucoup de gens ont adhéré à ces textes, pour d'autres raisons... C'est une chanson qui est restée 8 semaines au sommet des ventes, et qui reste encore aujourd'hui dans la tête des gens ! J'ai même fait une version salsa avec Collectif Métissé ! J'ai trouvé l'idée géniale, beaucoup mieux que les versions disco...»

Avec le groupe Fredericks Goldman Jones, vous avez rempli les plus grands zéniths de France et d'ailleurs... cela restera l'apothéose ?
« On ne peut pas oublier ça. Apothéose ? J'espère que l'apothéose va encore venir ! ». Goldman n'est jamais bien loin de vous sur scène... vous jouez toujours vos chansons ?
« Oui, je les joue avec plaisir. Rouge, Puisque tu pars... ce sont des chansons très attendues. Et pourtant, lorsque j'ai participé à la tournée Héritage Goldman, les gens qui me sont fidèles me demandaient de jouer des chansons à moi ! Depuis, j'ai quitté cette tournée, qui d'ailleurs propose des chansons écrites par Goldman pour d'autres interprètes. »

Est-ce lourd d'être, le plus souvent, l'acolyte, le complice ? Celui qui a accompagné Jean-Jacques Goldman ?
« Non, c'est toujours un privilège, je trouve ! Je pense que c'est plus difficile, pour des gens qui sont 'fils de', plutôt que des gens qui ont accompagné des artistes toute leur carrière... »

Vous êtes resté très proche de votre territoire, proche des Isérois, vous accompagnez même des projets avec les écoles !
« J'ai commencé comme ça, avec d'autres gamins dans une chorale ! J'ai eu une belle carrière, et il faut le partager, ça. Il faut encourager les autres. Le fait d'aller dans les écoles, ça va peut-être inciter 2 ou 3 gamins à faire un groupe. Et peut-être même une carrière ! C'est notre rôle à nous, les Anciens, de transmettre ! »

 
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